jeudi 30 juillet 2015

Kate Bush. Vampire BCBG


Kate Bush

 

Vampire BCBG



Kate Bush était née sous trop d’étoiles. Elles fourmillaient dans son ciel de naissance. Les cieux en étaient criblés, comme autant de têtes d’épingles. Kate avait bien des qualités. Toutes les fées marraines s’étaient penchées sur son berceau, toutes, et même David Gilmour, la bonne fée Pink Floyd... Le guitariste écouta ses démos, accepta de l’épauler. Il la fit signer chez EMI. On lui demanda alors de travailler davantage, d’apprendre le chant, la danse, le travail de la scène. « La danse est une cage où l’on apprend l’oiseau ». Si ses spectacles n’ont pas marqué les esprits, on se souvient encore de ses clips, de ses mimes, de son regard intense. Son long silence nous chagrine. Heureusement, ses grandes chansons nous accompagnent toujours.

Kate Bush éclate en 1978 en sortant coup sur coup deux albums, The Kick Inside et Lionheart. Elle n’a alors qu’une vingtaine d’années.

Dès « Moving », cette voix étrange surprend. Atypique. Voix de fée ou de sirène, vraie banshee. Ce sont des ballades intimistes, avec un accompagnement classique, guitares, piano, basse, batterie. Il y a parfois du saxophone. Nous ne sommes pas très éloignés de l’univers d’un Al Stewart, l’atmosphère feutrée de « Year of the Cat », mais un cran en dessous.

Il y a sur ce disque une chanson à cent coudées au-dessus des autres : c’est tout le romantisme noir qui remonte à la surface, avec son vent tourbillonnant, ses feuilles grises et gelées. « Wuthering Heights ». Un titre intraduisible. « Les Hauts de Hurlevent ». « Hurlemont ». « Wuthering Heights » : des collines abruptes, verticales, et le mystère de la lande. Le fantôme de Cathy demande à Heathcliff, le bohémien, la permission de revenir. Les Hauts de Hurlevent, c’est une terrible histoire d’amour. Rien à voir avec Le grand Meaulnes. C’est bien plus saisissant. Quiconque l’a lue à seize ans en est marqué au fer rouge à jamais, comme l’épaule de Milady. Cette histoire a des aspects gothiques indéniables, d’un romantisme échevelé. La voix haut perchée de KB fait revivre le personnage d’Emily Brontë. L’identification est totale. La partie de piano y est du plus bel effet. La voix de soprano a quelque chose d’hypnotique Elle produit une aimantation. Une voix à faire tourner les tables. Une voix de tables mouvantes.
 
(...) LIRE LA SUITE dans mon pavé rock OLD WAVE COLD WAVE NEW WAVE.
 

2 commentaires:

  1. "Son long silence"?!! Et sa belle série de live à Londres en aoùt, septembre & octobre 2014 ?!! Clin d'œil
    ***Tincky***

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  2. Ce chapitre a été fait bien avant ces concerts. J'ai envoyé le manuscrit à mon éditeur en décembre 2012 et mon livre a été publié en décembre 2014.

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