dimanche 26 juillet 2015

The Police. Des Beatles des années 80.


The Police a parfois mauvaise presse. Pourtant, quel groupe génial ! Pourquoi cette pénible déréliction (de la part d’une certaine critique) ? Trop de succès, trop d’engouement ? On leur reproche peut-être d’avoir servi d’étendard aux Années 80, qu’il est encore de bon ton de dénigrer. Certes, l’attitude désagréable de Sting à l’encontre des journalistes n’a pas contribué à arranger les choses, mais elle n’est pas seule en cause. Il y a de la jalousie dans l’air, et de l’ingratitude dans ce laissé-pour-compte, cet abandon d’un groupe majeur. N’est-il pas temps de le réhabiliter ?

Un groupe que tout le monde a occulté alors que c’était l’un des meilleurs. Les disques de Sting ne sont même plus chroniqués dans les magazines spécialisés : black-out. Pourquoi Police est-il tombé en désuétude ? Ils ont eu un succès considérable. On dit qu’on les a trop écoutés. Mais les grandes œuvres sont inépuisables. Il faut revenir aux sources vives, revenir à « Police ». On doit les sortir de leur purgatoire, où ils moisissent, avec les années 80.

« The Police ». Déjà, leur nom ne sonnait pas très punk. On leur en voulut pour ça, on leur fit un mauvais procès… alors qu’ils s’étaient appelés ainsi par dérision, par antiphrase. En fait, il s’agit d’une astuce sur le nom du batteur, et de rien d’autre. Stewart Copeland, surnommé Cop. Le groupe au départ s’appelait la police des polices, exactement la police des flics, Cop’s Police. Une super police, contrôlant les contrôleurs…

« Message In A Bottle » eut un succès international, fulgurant. Soudain on s’aperçut que The Police était la nouvelle merveille, les vrais successeurs des Beatles et de Cream. Une sorte de super-groupe comme on n’en avait plus vu depuis une décennie, depuis le ratage Blind Faith. On allait entrer dans les années 80 et c’était The Police qui ouvrait la porte.

On se rua sur le premier album pour découvrir d’autres merveilles. Notre attente ne fut pas déçue. The Police, c’était du solide. Les deux premiers LPs étaient redoutables d’efficacité. Le trio semblait extrêmement cohérent, aussi bien sur scène que sur disque.  Tous les trois, des musiciens expérimentés. Les prestations live donnaient l’image d'un groupe punk qui aurait eu un sens subtil des mélodies. Ils avaient l’énergie d’un groupe de punks, et ils savaient jouer. Le guitariste était un vieux lascar. Il avait bien connu King Crimson, Robert Fripp. Ces trois musiciens-là surclassaient The Jam et The Clash. Leurs chansons étaient plus intéressantes, plus prenantes. Elles nous aidaient à vivre. C’était notre étendard.
(...)
La suite de ce chapitre figure dans OLD WAVE COLD WAVE NEW WAVE de Jérôme Pintoux (éditions Camion Blanc)

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire