Interview de Jules
Verne, en 1860, à propos de Paris au XXème siècle.
Jules Verne, vous
pensez que, dans soixante-dix ans, on n'apprendra plus le latin ?
L'enseignement du
latin, l'étude des belles lettres (le français compris) se trouvera alors à peu
près sacrifiée.
Le latin et le grec
seront des langues non seulement mortes, mais enterrées.
Il y aura encore des
littéraires, des étudiants en lettres ?
Il existera encore,
pour la forme, quelques classes de lettres, mal suivies, peu considérables, et
encore moins considérées.
On ne fera plus de
version ni de thème latin ?
Les dictionnaires, les
grammaires, les choix de thèmes et de versions, toute la bouquinerie des Quinte-Curce,
des Salluste, des Tite-Live, pourrira tranquillement sur les rayons de la
vieille maison Hachette.
Par quoi tout cela aura-t-il
été remplacé ?
Par les précis de
mathématiques, les cours de commerce, de finances…
Les gens liront encore
?
Tout ce qui se
rapportera aux tendances spéculatives du jour s'enlèvera par milliers
d'exemplaires.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire