Jimi Hendrix : déluges
sonores
Les compiles sont à la mode, mais souvent elles ne nous satisfont pas.
Nos préférences vont ailleurs, dans les coins obscurs, dans l’arrière-boutique
ou dans les soutes du Vaisseau Spatial. C’est particulièrement vrai pour Jimi
Hendrix. Ses grands succès sont souvent géniaux, mais il y a d’autres
merveilles au fond de la cale, et des guitares et du larsen.
Si on avait à composer un florilège de l’Experience, qu’est-ce qu’on
mettrait au juste ? On est vite perdu dans le maquis de tous ces live, tous ces outtakes qui ont surgi comme des balles perdues. On a vraiment du
mal à s’y retrouver ! Même s’il n’y a que trois albums studio, ce qui
frappe c’est la densité de l’œuvre, son immense richesse, qui a perduré, et
s’est même bonifiée, comme un vin vieux à la table du Roi Saturne.
En 1967, Jimi Hendrix semblait surgir de nulle part, tel un vaisseau
spatial qui se serait trompé de galaxie. Sa musique était si nerveuse,
chaotique. Ses chansons parlaient de soucoupes, d’un vent qui pleurait une
femme aimée, tandis que des bouffons et des rois erraient dans une lande.
Brumes apaches et brouillards cheyennes. Et des solos monstrueux, inventifs, à
la fois délirants et structurés, soutenus par une section rythmique qui
assurait : l’Expérience, c’était aussi Noel Reding à la basse (1945-2003),
et Mitch Mitchell aux percussions (1947-2008). Un bassiste avec un son énorme.
Un batteur, prototype de John Bonham. Au point de vue guitare, Hendrix jouait
sur des Fender
: il adopta une Duo
Sonic, puis plusieurs Jazzmasters, enfin ses fameuses Strato
pour monter dans la stratosphère.
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