Les scaphandriers de Black Sea (1980)
Dignes et altiers, dans leurs scaphandres encombrants, gorgés
d’eau et d’un autre âge, que recherchent-ils au fond des mers ? Ils ont l’air de traquer l’épave de la Nef Argo , à moins qu’il
ne s’agisse de la fameuse Toison d’Or, également gorgée d’eau,
vraisemblablement pourrie, suite à un trop long séjour au fond des eaux. La
pochette est volontairement anachronique : on dirait des cosmonautes
maritimes d’un autre siècle. C’est encore et toujours l’ombre du sous-marin
jaune… L’influence de Vingt mille lieues
sous les Mers, son adaptation par
Terence Fisher (studios Disney, 1954) semble évidente. Un décalage
temporel, mais aussi décalage spatial : cette « Mer Noire » c’est peut-être la
Mer du Nord. Une mer fuligineuse, dont la couleur signale les
dangers. Un décor trompe-l’œil et de vieux gréements.
« General and Majors », la meilleure chanson du disque, n’a
pas eu le succès qu’elle aurait mérité. C’est un hymne effronté, irrévérencieux,
antimilitariste et réjouissant. Des paroles à la Lennon. Le refrain
dit : « Ils ont toujours l’air malheureux, sauf quand ils déclarent
la guerre ». Les gradés en ont assez de rester
dans l’ombre…. Dans le clip, digne de Magical
Mystery Tour, on les voit faire du trampoline
dans un château-fort gonflable, un jouet de plage ou de fête foraine.
« Rocket From A Bottle », de Partridge, se ferme sur l’accord
d’ouverture de « A Hard Day’s Night » : toutes cordes à vide.
(...)Extrait d'OLD WAVE COLD WAVE NEW WAVE DARK WAVE de J. Pintoux, au CAMION BLANC.
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