mardi 8 septembre 2015

Simple Minds


Simple Minds

Pourquoi les Simple Minds, qui étaient si bons, si doués, sont-ils tombés en déréliction ?

Coquin de sort. Une de ces destinées artistiques dont la trajectoire nous échappe. On voit les artistes au faîte de leur gloire. Puis la mode change : on les oublie. Simple Minds n'échappe pas à la règle. On les connut post-Punk. Néoromantiques d'avant-garde. Ils devinrent ensuite un groupe de stade, vers 1988. Peut-être les seuls rivaux planétaires d'U2. Puis le succès les délaissa, ils replongèrent dans l'anonymat. La critique s'est ingéniée à les conspuer, depuis le succès de « Mandela Day », de leurs tournées internationales. Il y eut en outre plusieurs défections au sein du groupe, qui ne conserva que son noyau dur, le chanteur et le guitariste. Tous deux co-auteurs et excellents compositeurs.

« Promised You A Miracle »

Une blonde glacée, haute couture, hante ce clip. On la croirait échappée d'une pochette de Roxy Music. Le chanteur Jim Kerr se la joue Bryan Ferry, qui lui-même se la jouait Nouveau Brummel…

« Glittering Prize »

Une collection de masques mortuaires, hiératiques et dorés. Tels des masques de pharaon. Ou la pochette de Byrdmaniax, des Byrds, figée, un peu anxiogène. Jim Kerr, Toutankhamon mort-vivant, ouvre les yeux tout au fond de son sépulcre. La douceur de sa voix est telle que l'on fait chuchoter certains mots à la jeune femme glamour qui se promène dans ce mini film. Mais c'est bel et bien Jim Kerr qui les murmure.

« Speed Your Love To Me » (1984)

Des plongées sur Glasgow enneigé. La caméra balaye l’espace. Des images de docks et d’installations portuaires. Une ville écossaise en hiver. Une tristesse septentrionale. Simple Minds nous montre son territoire. Urbain, mais pas seulement. Des images de lochs. Un enthousiasme sans fébrilité. Le charisme de Jim Kerr. On voudrait avoir la pêche du chanteur. Il a l’air sage et jeune. « Speed Your Love To Me » multiplie les panoramiques sur le Loch Ness et le Glagow portuaire. L'Ecosse dans sa multi réalité. Les couleurs du Loch sont étincelantes. Quelques vues des Highlands, qui ressemblent au Massif Central. Hommage aux montagnes d'Ecosse.

« Waterfront »

La vidéo de « Waterfront » alterne les prestations scéniques et les vues portuaires de Glasgow.

« Up On The Catwalk »

« Tout en haut de la gouttière ». Encore le thème du masque, sous la forme du visage peint. Des portraits robots défilent à toute vitesse. Ce qui a mal vieilli, c'est la garde-robe de Jim Kerr…

« Don't You »

Le chanteur évolue dans une pièce encombrée de jouets. Train électrique, cheval à bascule. Salle de jeu, lambrissée à mi-hauteur, comme une pièce de château écossais, où évoluerait un fils de laird.

« Alive And Kicking »

Une vue aérienne des musiciens, allongés dans l'herbe. De belles images de cascades. C'est l'un des clips les plus romantiques qui soient. De superbes paysages (écossais ou alpestres ?) forestiers et montagnards. Une caméra subjective, en travelling arrière, qui se perd dans les bois. Le groupe, sur une esplanade rocheuse, à la Friedrich. Jim Kerr fait semblant de voler. Heureusement qu'il n'y a pas un chasseur dans le coin…

« She's A River »

On dirait du Doors Tamla-Motown.

« Belfast Child »

Croyance en l'avenir. Les enfants seront peut-être moins bêtes que leurs parents : ces stupides guerres de religion cesseront peut-être un jour. Les mouettes sillonnent les champs d'immondices. Une violoniste, nouvelle venue dans le groupe. Un groupe celtique.

Extrait d'OLD WAVE COLD WAVE NEW WAVE de J. Pintoux, au Camion  blanc.

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