Tarantula
Le premier ouvrage de Dylan. Une
erreur. Se contenter de le feuilleter. A sa décharge, Tarantula est une œuvre de commande, rien de plus. D'une façon
imprudente, Dylan s'était engagé auprès d'un éditeur new yorkais à lui fournir
un volume de poésie. Il dut l'écrire dans l'urgence pour honorer son contrat,
mais le résultat fut catastrophique. C'est du sous-Dylan.
Tarantula
tient à la fois de la satire sociale, du surréalisme tardif, de l'écriture
automatique, sûrement du cut-up aussi, mais contrairement aux chansons de Bringing It All Back Home, Highway 61 ou
Blonde on Blonde, la mayonnaise ne
prend presque JAMAIS. Dylan à la traîne de Burroughs ou de Ginsberg, en
épigone, on a un peu honte pour lui. Cette œuvrette, même pas drôle, a vraiment
été composée à la va-vite. On dit que Dylan ne lui attache aucune importance.
Ouvrage sans inspiration. Œuvre mineure.
Bric-à-brac indigne, néanmoins constamment réédité... Traduit en français par
Dashiell Hédayat (au fond de sa Chrysler rose ?).
L'un des seuls intérêts de l'ouvrage,
ce sont quelques coq-à-l'âne, comme dans les Epîtres de Clément Marot.
Oui, j'ai peut-être été dur avec la tarantule. La balle est dans votre camp. Faites-moi aimer cet ouvrage. Je suis peut-être passé à côté. Je n'ai peut-être pas trouvé la porte qui donne accès à l'araignée. Ou je suis resté sur le seuil. Mais je me permets de vous rappeler ce qu'on disait autrefois : "Parfois le bon Homère dort". Chez les plus grands auteurs, il y a des parties faibles. J'aime beaucoup Balzac mais je n'aime pas du tout es contes drôlatiques, j'admire Simenon sauf Pédigrée, j'adore les Illuminations mais j'ai du mal avec certains poèmes en vers de Rimbaud, j'apprécie Blonde On Blonde mais nettement moins Tarantula.
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