Aymeric Leroy. King Crimson.
(Le
Mot et le reste, 2012).
Malgré son horrible
pochette de décor de fête foraine ou de toile de saltimbanque, le premier King
Crimson, en 1969, il y a quarante-trois ans, s’était imposé dès sa sortie comme
une des pierres de touche du Rock Prog. Le groupe était devenu d’emblée le
challenger du Pink Floyd dans les voies hasardeuses de la recherche des
sonorités. Si le nom du groupe avec son roi pourpre ou cramoisi et le titre In the Court of the Crimson King
relevaient de l’heroic fantasy, d’autres morceaux s’inscrivaient plus nettement
dans le courant SF angoissant (« 21st
Century Schizoid Man ») ou dans la poésie bucolique et
visionnaire : « I Talk to the
Wind », un titre à la Donovan. C’était Greg Lake qui chantait le
mélancolique « I Talk to the Wind ».
Il devait quitter le groupe dès la fin 1970 pour fonder Emerson Lake &
Palmer. La pochette du troisième album (Lizard,
en 1970) nous emmenait dans un monde moyenâgeux et celle du second album (In The Wake Of Poseidon) revisitait les
dieux de l’Antiquité. Mais la grande réussite de Robert Fripp, le guitariste et
l’âme de King Crimson, c’est peut-être sa participation au « Heroes » de David Bowie, en 1977, avec
sa guitare lancinante, sinueuse, entêtante. We can be heroes just for one day.
Un ouvrage sérieux, bien fait, un peu austère.
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