Le fantôme du marécage
Un fantôme, le front dégarni, l’air veule, hantait le marais poitevin et ramassait des « lumas » dans les terrains en pente. On le voyait parfois sur une « plate », l’air austère, avec son vieux chien noir, qui en avait mordu plus d’un et qu’on avait tant menacé de la fourrière qu’un jour il s’y retrouva, avec une muselière et quelques livres de poche pour qu’il ne s’ennuie pas trop.
Ce spectre aimait les théâtres de Montparnasse, mais la dernière fois qu’il avait assisté à une représentation, c’était à celle d’Héraclius du vieux Corneille, en 1658, et encore il n’était pas sûr de la date.
27.12.10
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